Soleil

 

En bref – L'énergie solaire est nécessaire à toute vie (chaleur, lumière, photosynthèse, etc.). Elle agit grandement sur la santé humaine (cycles nycthémères, synthèse de vitamine D, etc.), de manière positive (action antidépressive, amélioration des dermites atopiques ou du psoriasis…) ou négative (affections oculaires, cancer de la peau, photodermatoses, vieillissement cutané…).

 

 

LE RAYONNEMENT SOLAIRE

 

Le rayonnement solaire est constitué d'un ensemble d'ondes électromagnétiques allant, par ordre de taille croissante, des rayons gamma et rayons X aux micro-ondes et ondes radio, en passant par les ultra-violets (UV), la lumière visible et les infra-rouges (IR). Une grande partie de ces ondes étant absorbée par l'atmosphère terrestre, l'énergie solaire atteignant la Terre se compose uniquement d'IR (55 %), source de chaleur, de lumière visible (40 %), reconnue par la cornée humaine, et d'UV (5 %), aux propriétés diverses.

 

Les UV se subdivisent en trois catégories (A, B et C), dont seules les deux premières agissent sur les organismes vivants (les UVC étant filtrés par la couche d'ozone). Les UVA pénètrent profondément dans la peau et provoquent une destruction des membranes cellulaires, entraînant une série de réactions immunitaires. Ils sont responsables de la pigmentation de la peau, mais également de son vieillissement et de certains phénomènes néfastes (carcinogénèse, lucites, photodermatose…). Les UVB, plus énergétiques que les UVA, mais moins pénétrants, engendrent de nombreuses cassures au niveau de l'ADN dermique. Ils provoquent généralement des coups de soleil et sont responsables de la survenue de mélanomes.

 

 

LA PEAU ET LES DIFFERENTS PHOTOTYPES

 

En fonction de la quantité de mélanine contenue dans les mélanocytes, la peau est plus ou moins résistante face au soleil. Ceci permet de définir un ensemble de catégories ou phototypes (0 à 6), reflétant la sensibilité des individus au rayonnement UV. Le phototype 0 regroupe des sujets albinos ou complétement dépourvus de mélanine et ne devant en aucun cas s'exposer au soleil, tandis que le phototype 6 caractérise des individus à peau, poils et cheveux noirs.

 

Quel que soit leur phototype, les jeunes enfants et les femmes enceintes constituent des sujets particulièrement sensibles. 

  • Dans le premier cas, la peau est encore immature, fragile et donc peu protectrice. Il en est de même pour les glandes sudoripares (matures dès trois ans) et sébacées (matures dès sept ans). Il en résulte que le système thermorégulateur des enfants est généralement peu efficace et que la peau se dessèche plus vite. Enfin, le système immunitaire n'est pas encore apte à jouer pleinement son rôle réparateur contre les rayonnements UV. Il est donc préférable de proscrire toute exposition directe au soleil avant l'âge de trois ans. 
  • En cas de grossesse, le changement hormonal (augmentation des taux d'œstrogènes et de progestérone) entraîne souvent un accroissement de la synthèse de mélanine. Il peut en résulter, en cas d'exposition solaire prolongée, la formation d'une hyperpigmentation du visage ou "masque de grossesse". Ce dernier est plus fréquent chez les femmes à peau mate, apparaît dès le quatrième mois de grossesse et ne se résorbe que six à huit mois après l'accouchement.


 

 LES PATHOLOGIES SOLAIRES

 

1. Coup de soleil

 

Le coup de soleil, encore appelé "érythème actinique" (littéralement " rougeur engendrée par un rayonnement à impact chimique"), est généralement provoqué par les UVB, puis amplifié par les UVA et les IR. Il correspond le plus souvent à une brûlure d'importance faible à moyenne (premier voire deuxième degré), qui apparaît entre 2 et 24 heures après une exposition solaire excessive. 

En fonction du phototype et de la protection utilisée, on reconnaît quatre catégories d'érythèmes actiniques. Les trois premiers, se différenciant par l'importance de la rougeur (rose pâle à rouge vif ou bleuté) et de la desquamation, correspondent à des brûlures de premier degré. Le quatrième, avec apparition de phlyctènes et aggravation de l'état général (céphalées, déshydratation, vomissements…), est considéré comme une brûlure de deuxième degré.

 


2. Allergie solaire

 

L'allergie solaire, ou "lucite estivale", est une réaction sensible et anormale aux rayons UV, touchant généralement les sujets féminins (90 % des cas). Elle se manifeste par l'apparition, 12 à 72 heures après l'exposition au soleil, de boutons (papules) très prurigineux sur toutes les parties découvertes, à l'exception du visage. En général, cet "urticaire" disparaît spontanément au bout de 10-15 jours, sans laisser de traces. Une réexposition solaire pourra enclencher une nouvelle réaction chez le sujet sensibilisé.

 

 

3. Photosensibilisation

 

La photosensibilisation se traduit par une réaction cutanée brutale, survenant même chez des sujets ayant phototype élevé. Elle est provoquée par la présence de composés exogènes qui, au contact des UV, provoquent des réactions toxiques ou allergiques. 

La photo-toxicité est une réaction inflammatoire aiguë, apparaissant plus ou moins rapidement et sans sensibilisation préalable. Elle est relativement fréquente et se traduit par un « coup de soleil » disproportionné se localisant au niveau des zones exposées. L'inflammation est proportionnelle au taux de substance photosensibilisante et à la durée d'exposition. Elle disparaît généralement après une dizaine de jours, mais peut laisser des zones hyper-pigmentées qui persistent plusieurs mois. 

La photo-allergie est une réaction immunologique survenant chez des personnes préalablement sensibilisées à l'allergène photonique et nécessitant l'énergie solaire comme "photoantigène". C'est un phénomène rare, survenant progressivement (1 à 2 jours) et se traduisant par un eczéma aigu et très prurigineux qui atteint à la fois les zones exposées et couvertes. Elle disparaît en plusieurs semaines après arrêt de la substance incriminée.

 

Les principales substances photosensibilisantes incluent: 

  • Médicaments – AINS, Antiarythmiques (amiodarone), Antibiotiques (fluoroquinolones, sulfamides antibactériens, tétracyclines…), Antidépresseurs, Diurétiques (sulfamides…), IEC, Inhibiteurs calciques, Neuroleptiques (Chlorpromazine), etc.
  • Plantes contenant des fluorocoumarines – Apiaceae ou ombellifères (angélique, berce, céleri, fenouil, panais…), Geraniaceae (géraniums, pélargoniums…), Hypericaceae (millepertuis…), Rutaceae (citronniers, orangers, rue…), etc.
  • Huiles Essentielles – HE bergamote, HE citronnelle, HE lavande, HE santal, etc.
  • Aliments et additifs alimentaires – Conservateurs (métasulfite de sodium ou E223), édulcorants de synthèse (cyclamate ou E952), psoralène, quinine, etc.

 

Les réactions photosensibilisantes touchent surtout les professionnels particulièrement exposés aux UV et/ou pratiquant une activité de plein air (agriculteurs, forestiers, jardiniers, sportifs…).

 

 

4. Mélanomes et carcinomes

 

Mélanomes – On appelle mélanome tout cancer se développant à partir des mélanocytes de la peau (fréquent) ou des muqueuses (rare). En France, il représente environ 10 % des cancers cutanés diagnostiqués. 

Il se manifeste en premier lieu par une phase d'expansion horizontale au niveau de l'épiderme, avant de pénétrer vers les couches plus profondes (derme, hypoderme) et de pouvoir éventuellement créer des métastases au niveau des ganglions lymphatiques ou de certains organes internes (foie, poumons…). Le pouvoir métastasique du mélanome est beaucoup plus élevé que celui du carcinome.

 

Parmi les facteurs à risque citons: 

  • Les phototypes faibles – Les personnes à couleur de peau claire et/ou à cheveux roux ont une probabilité plus grande de développer un mélanome; 
  • Les coups de soleil – Les zones sensibles (parties du corps peu exposées ou les peaux d'enfants) ayant subi des brûlures sont généralement plus sujettes à l'apparition de tumeurs malignes; 
  • La présence de grains de beauté – Dans 30 % des cas un mélanome peut se développer à partir de nævus préexistant, surtout si ceux-ci sont congénitaux ou en nombre élevé sur le corps. L'aspect asymétrique, la présence de bords irréguliers, une couleur irrégulière, un diamètre élevé et évoluant doivent entraîner une consultation dermatologique. L'exérèse systématique des grains de beauté à but préventif est cependant inutile. 
  • Autres – L'utilisation de cabines de bronzage et d'UV artificiels ou les antécédents d'endométriose chez la femme sont également des facteurs déclenchants.

 

La prévention passe par une protection solaire adaptée et une surveillance dermatologique régulière.

 

Carcinomes – Ce sont des cancers développés à partir d'un tissu épithélial, généralement au niveau de la peau et des muqueuses. Ils sont beaucoup plus fréquents que les mélanomes, mais bien moins dangereux du fait de leur faible potentiel métastasique.

 

 

LA PROTECTION SOLAIRE

 

La prévention reste le principal moyen d'éviter les pathologies solaires. Elle repose sur une préparation de la peau à une future exposition aux UV et sur l'utilisation de substances à effet de filtre (écrans solaires externes, minéraux ou organiques, sous forme de crèmes, huiles, lotions, pommades…).

 

1. Préparation de la peau

 

Cette opération, à visée thérapeutique et esthétique, consiste à assainir la peau (dépuratifs), à l'hydrater et à éventuellement enlever les cellules mortes épidermiques (gommage) afin de favoriser l'uniformité du bronzage. 

Une alimentation riche en caroténoïdes et vitamines A, C et E, sous forme de fruits, légumes ou compléments alimentaires, peut avoir un effet antioxydant et lutter contre la production de radicaux libres consécutive à une trop forte irradiation solaire. Le traitement est à effectuer sous forme de cure, trois semaines avant l'exposition aux UV. 

On évitera également l'utilisation de cosmétiques (déodorants, parfums…) pouvant contenir des substances photosensibilisantes (HE de bergamote, citron, lavande, etc.).

 

2. Protection cutanée

 

Elle passe en premier lieu par le port de vêtements plus ou moins long ou foncé (filtre les UV, le blanc ne filtrant que les IR) en fonction de son phototype, d'un chapeau (protège les cheveux et le cuir chevelu, le cou, le visage et les yeux) et de lunettes de soleil anti-UV, de préférence à montures enveloppantes. Il est également souhaitable de se mettre à l'abri durant les heures les plus chaudes (lorsque l'ombre solaire est courte ou nulle) et de ne s'exposer que de manière progressive. L'utilisation de parasols diminue l'intensité des rayonnements, mais ne protège pas de la réverbération au sol. 

Dans tous les cas, et quel que soit le phototype, l'utilisation d'un produit de protection solaire externe ou interne demeure indispensable.

 

1. Les photoprotecteurs externes


Ce sont des molécules non-toxiques, photostables et insolubles dans l'eau. Ils se présentent sous forme de filtres physiques (écrans minéraux) ou organiques (chimiques ou synthétiques). En fonction du type de peau, ces molécules seront utilisées sous forme de crème (peaux sèches), d'huiles, lotions ou pommades (peaux grasses) et pourront être associées avec des antioxydants (peaux matures). 

  • Les écrans minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc...) réfléchissent et dispersent les différents rayons (UVA et UVB). Ils ne présentent généralement pas de risque d'allergie, mais sont opaques et laissent un film blanc sur la peau, ce qui peut paraître inesthétique. L'utilisation de nanoparticules, afin d'éviter la formation de pellicule blanche et d'améliorer l'étalement cutané, est hautement controversée: ces particules pourraient en effet pénétrer dans la peau et former des radicaux libres. De plus, leur élimination et accumulation possible dans les océans constituent un problème écologique majeur (Bépanthen© Soleil Bébé, Bioderma® Photoderm Minéral 50+, Uriage© 1ère Crème Minérale...). 
  • Les filtres organiques ou "chimiques" (anthranilates, benzophénones [dioxybenzone…], camphres [mexoryl SX…], cinnamates [octocrylène…], salicylates, etc.) ont à la fois une action absorbante plus ou moins sélective (les photons des rayons UV sont captés par le cycle benzénique caractéristique de ces molécules) et réfléchissante. Ils sont souvent mélangés dans les diverses formulations, afin de couvrir toute la zone UV, et ordinairement bien tolérés (Avène® Solaire, Biafine© Soleilbiafine Lait Spray, Eucérin© Sun Spray...).

 

2. Les photoprotecteurs internes


Les écrans externes ne peuvent généralement pas assurer une protection cutanée complète et présentent une efficacité très réduite en cas de lésions génomiques. Ces constatations ont stimulé la recherche de nouveaux composés dit "internes", car agissant (1) sur les processus de réparation de l’ADN cellulaire, (2) sur les systèmes de défense anti-radicaux libres et (3) sur l’induction de la mélanogenèse.                                                                                                      

  • La réparation de l’ADN se fait par l'intermédiaire d'enzymes encapsulés dans des liposomes. On utilise actuellement la photolyase (Photosome®) et la T4NV (Ultrasome®). 
  • Les agents anti-radicaux libres sont des antioxydants (vitamines A, E ou C) directement incorporés dans les formulations externes ou pris sous forme d’additifs alimentaires (Arkopharma© Phytobronz, Oenobiol© Solaire Intensif…). 
  • La production interne de mélanine (mélanogénèse) par la 3-isobutyl-1-méthylxanthine (IBMX) permettrait une meilleure résistance contre les effets délétères des UVB.

  

3. Choix de l'écran solaire


L'efficacité d'un produit solaire s'évalue généralement par son indice de protection (IP), unité internationale standardisée qui mesure la dose d'UV nécessaire pour obtenir un coup de soleil (UV érythémateux). 

IP = dose UV érythémateux avec produit / dose UV érythémateux sans produit 

Ainsi, un IP2 filtre 50 % des rayons UV, un IP20, 95 % et un IP50, 98 %. L'activité protectrice n'est donc pas directement proportionnelle à l'indice. Dans la pratique, on parle de protection faible (IP < 10), moyenne (10 < IP < 30), haute (30 < IP <50) et très haute (> 50).

 

Le choix de l'écran solaire doit également tenir compte du type d'UV: idéalement, on devrait opter pour un produit filtrant les UVA (donc efficace contre la lucite estivale et le photovieillissement) et les UVB (actif contre les coups de soleil et prévenant les mélanomes).

 

Enfin, le choix du cosmétique doit être adapté à l'âge, au phototype et à l'état de santé. 

  • Dans le cas des enfants et des personnes à peaux claires (phototype < 3), il est préférable de privilégier des écrans minéraux de très haute protection (50 ou plus) et d'éviter les parfums (Bioderma® Photoderm 50, La Roche-Posay© Anthelios Dermo Pediatrics, Mustela® Lait Solaire...). 
  • Selon l'état de la peau (acné, présence de lésions…), préférer des produits non comédogènes (Avène©, Papulex® UV...) ou cicatrisants (Bioderma® Cicabio SPF50, Bioderma® Photoderm Max, Kelo-Cote® UV Gel Cicatrices...).

 

L'application du produit doit se faire avant l'exposition solaire, de manière homogène et suffisante (un doigt pour le visage, deux pour le bras et quatre pour la jambe) et doit être renouvelée fréquemment en cas de baignade ou de sueur excessive. Alternativement, on peut choisir une crème waterproof (Anthélios©, Avène© Solaire, Uriage©…).

 


SOIGNER LES PATHOLOGIES SOLAIRES

  

1. Coup de soleil avec brûlures du premier degré

 

En l'absence de symptômes associés (fièvre, frissons, phlyctènes…), il est conseillé de se réhydrater en buvant abondamment et de rafraîchir son organisme par un bain frais. Les gels douche après-soleil (Galénic® à l'Uncaria d'Amazonie, Nuxe© Sun…) peuvent être utilisés afin d'éliminer toute trace de chlore, produits solaires, ou sel et de réhydrater l'épiderme. 

On peut ensuite procéder à un traitement symptomatique incluant des crèmes ou pommades apaisantes (Biafine®, Osmosoft® Brûlures…) et/ou anti-inflammatoires (Boiron© Crème au Calendula, Weleda© Huile Massage au Calendula), en cas de prurit ou d'irritations. En présence de douleurs, la prise d'antalgiques (paracétamol…) est possible sur une courte durée. Un brumisateur d'eau thermale peut également aider à réhydrater, refroidir et diminuer les démangeaisons. 

Il est souhaitable de ne pas se réexposer avant une guérison complète et de bien se protéger (chapeau, parasol, vêtements longs, écrans solaires à très haute protection…).

 

2. Allergie solaire

 

En cas de lucite, le premier réflexe est de cesser toute exposition solaire jusqu'à disparition des papules (environ dix jours). La toilette s'effectuera de préférence avec des produits adaptés pour les peaux sensibles (Physiogel® Base Lavante, Saforelle® Savon Pain Surgras...). L'application d'un topique de type Eurax® ou Onctose® permet de soulager les démangeaisons. Cet effet apaisant peut être renforcé par la brumisation d'eau thermale (Avène®, La Roche Posay®, Uriage®...). En cas de prurit intense, votre médecin pourra vous prescrire un antihistaminique par voie orale (cétirizine: Actifed©, Alairgix©, Zyrtecset©…), associé ou non à un dermocorticoïde local (hydrocortisone: Cortisédermyl©…).

 

3. Photosensibilisation

 

En cas de phototoxicité ou de photoallergie, la première mesure à prendre est l'éviction de la source photosensibilisante. Il est également préférable d'éviter les rayons solaires durant la durée du traitement. Ce dernier est avant tout symptomatique et peut faire appel à des antiallergiques dans les cas les plus prononcés. Il est à noter que certains antihistaminiques comme la bromphéniramine (Dimégan©), la cyproheptadine (Périactine©), la diphenhydramine (Butix©, Nautamine©…) ou la triprolidine (Actifed©) sont à éviter en raison de leur action photosensibilisante!

 

 

LES CONSEILS GRANPHARMA

  

  • L'exposition solaire doit se faire de façon progressive, avec une peau bien préparée et une protection externe adéquate (vêtements, photoprotecteurs…)
  • Elle doit être limitée, voire déconseillée, pour certains sujets à risque (enfants et nourrissons, femmes enceintes, personnes intolérantes ou sous traitement photosensibilisant
  • Le choix d'un photoprotecteur, indispensable pour tous, dépend du phototype: plus la peau, les cheveux et les yeux sont clairs, plus l'indice de protection doit être élevé
  • Attention au risque de déshydratation (boire régulièrement et hydrater sa peau après les expositions)
  • En cas d'utilisation de brumisateurs d'eau, bien sécher l'épiderme afin de prévenir l'effet "loupe"